La validation des acquis d’expérience (VAE) permet aux personnes au bénéfice d’une expérience professionnelle d’obtenir un CFC d’assistant-e socio-éducatif-ve sans passer par la procédure de qualification. SAVOIRSOCIAL a élaboré les bases légales nécessaires pour cette procédure au niveau cantonal.
Conditions
- 5 ans d’expérience professionnelle, dont 2 au minimum dans un cadre institutionnel du domaine professionnel de l’accompagnement à un taux d’occupation de 80 %, dans le champ de travail de l’accompagnement. Des informations complémentaires sur l’expérience professionnelle exigée sont disponibles dans les Dispositions d’exécution au chapitre 3.1.
- Pouvoir attester de sa maîtrise des compétences opérationnelles (voir Plan de formation ASE) et des exigences requises en termes de culture générale.
- Bonnes connaissances linguistiques pour la constitution d’un dossier.
Déroulement
Toute personne remplissant les conditions requises peut déposer une demande de validation. À cet effet, elle doit déposer un dossier auprès du canton en charge de la procédure. Le dossier permet d’attester des compétences déjà acquises et doit contenir les éléments suivants :
- un curriculum vitae (CV) listant l’expérience pratique professionnelle et extra-professionnelle ainsi que la formation générale ou spécialisée ;
- une auto-évaluation des propres compétences en lien avec le profil de qualification ASE ;
- une attestation des compétences opérationnelles selon l’article 4 de l’Ordonnance sur la formation professionnelle (OrFo) et des exigences requises par le profil en termes de culture générale ;
- les justificatifs relatifs à l’expérience pratique professionnelle et extra-professionnelle, à la formation générale ou spécialisée et aux preuves des compétences opérationnelles et des exigences de culture générale.
Des expert-es comparent le dossier déposé avec le profil de qualification d’assistant-e socio-éducatif-ve (voir Plan de formation ASE) et mènent un entretien d’évaluation avec la ou le candidat-e.
En cas de doute sur la pertinence du dossier ou de l’entretien d’évaluation, des méthodes de vérification supplémentaires sont possibles dans certains cas, notamment l’observation en situation de travail, des missions concrètes ou encore la réalisation d’une tâche pratique. Le recours à ce type de mesures est communiqué préalablement et par écrit à la ou au candidat-e.
En cas d’éventuelles lacunes, le service compétent peut exiger des prestations de formation supplémentaires.
Si toutes les qualifications sont validées, le CFC est délivré par l’office de la formation professionnelle compétent.
Ce qui caractérise la validation des acquis :
Spécificités de la validation des acquis pour les candidat-es :
- rémunération en tant que professionnel-le (non qualifié-e) ;
- ni cursus d’études ni examen final ;
- accompagnement du canton pour la constitution du dossier ;
- planification autonome de la gestion du temps nécessaire pour la constitution du dossier ;
- accompagnement de l’entreprise en fonction des besoins et en accord avec l’employeur.
Avantages de la validation des acquis pour les entreprises :
- renforcement des personnes en reconversion professionnelle qui conviennent bien au travail d'accompagnement ;
- amélioration de la professionnalisation ;
- maintien dans l’entreprise des collaborateur-trices ayant fait leurs preuves dans la pratique ;
- accompagnement dans la procédure en fonction des besoins et en accord avec les candidat-es.
Documentation
SAVOIRSOCIAL a édicté des règles pour la procédure de validation ASE. Elles définissent les détails, notamment les conditions requises ou la formation préalable à prendre en compte.